L’automédication : Un danger permanent pour la santé humaine

Dès nos jours l’automédication est une pratique qui se fait souvent lorsque les gens n’ont pas beaucoup de moyens pour aller prendre soin dans des hôpitaux et même sans avoir été prescris par le médecin, ont affirmé Mr. Christian MANDUNGU et Mr. NGAMBAKA OSUMUNGOLE respectivement enseignant assis et conseiller d’orientation au collège Saint Charles Lwanga1, tous  membres de la Mutuelle de Santé des  Enseignants de l’EPSP « MESP ».

A en croire ces deux éducateurs, cette réalité se fait quand on prend les médicaments sans l’avis du médecin, spécialiste en la matière, et aussi sans n’avoir fait aucun examen et même sans être consulté au préalable.

Quelles sont les causes de cette pratique?

  • Mr. Christian: il est connu de tout le monde que la cause première de cette pratique est liée à  la pauvreté,  c’est par manque de moyens nécessaires pour aller à l’hôpital que les gens se contentent de se soigner eux-mêmes.
  • Mr. NGAMBAKA : les causes sont entre autre le manque de moyens financiers. Certaines personnes passent directement à la pharmacie du quartier avec leurs petits moyens pour s’acheter les médicaments sans aucune ordonnance provenant de l’hôpital ou du médecin après consultation.

Quels conseils pouvez-vous donner aux personnes qui font de l’automédication?

  • Mr. Christian: la santé n’a pas de prix dit-on, il est toujours déconseiller de prendre les médicaments sans en être  consulté par un spécialiste dans le domaine, et dans ce cas il ne revient pas à ma modeste personne de donner conseil aux gens qui en pratique mais je pense quant à moi que la solution doit être trouvé en amont c’est-à-dire la santé doit être à la portée de tous. Sous d’autres cieux, il existe de Mutuelles qui viennent justement palier à cette situation. 
  • Mr. Ngambaka: il n’est pas autorisé de prendre soi-même les médicaments de peur que vous atteigniez d’autres maladies dont vous ignorez la provenance. Sur ce, je demande à ceux qui prennent eux même les médicaments de laisser avant que le pire arrive.

Face à cette situation, ces deux amoureux de la craie blanche pensent que cette pratique sera toujours permanente dans de pays où le pouvoir d’achat ne revient pas à tout le monde et  n’est pas accessible à tous.

Faisant d’une pierre deux coups, ils appellent le gouvernement de la République Démocratique du Congo à prendre ses responsabilités et surtout à créer beaucoup de Mutuelles de santé dans tous les secteurs  afin de permettre aux congolais à s’échapper à cette pratique d’automédication.

                                                                                                                                                                                

MESP/MBANDAKA, une expérience réussie

Opérationnelle depuis le 25 février 2016, la MESP asbl MBANDAKA qui a 3 ans d’existence laisse de très belles impressions avec un bilan qui est largement positif grâce aux efforts qui ont été consentis.

La Religieuse Marie Faustine DE LOKO, Secrétaire Exécutif Provincial de la MESP MBANDAKA,  a fait un état de lieu du fonctionnement de cette Mutuelle qui est une vraie référence en Afrique et en RDC.

  • Quel bilan faites-vous de ces années d’existence ?

Il est extrêmement positif dans la mesure où nous sommes en train de travailler à la grande satisfaction de la population tout entière et de nos affiliés en particulier ; le travail que nous  faisons est entrain de redorer même l’image de l’enseignant Congolais à MBANDAKA.

  • La tâche a-t-elle était facile pour vous dans l’implantation de la MESP à MBANDAKA ?

Pas du tout, il y en a qui y ont cru mais d’autres par contre étaient dans l’hésitation. Heureusement que nous avons instauré le système d’identification Mobile, organiser des campagnes  dans les villages, au sein des écoles pour les sensibiliser car certains d’entre eux pensaient que c’est une histoire fictive,  c’est du mensonge, vue que ces enseignants ne recevaient pas du gouvernement congolais quelque chose  de consistant, de concret. Finalement nous avons de témoignages des enseignants qui sont venus  remercier la MESP asbl.  Ils ont adhéré et soutiennent notre projet alors qu’au début c’était un vrai cauchemar pour eux.

  • Que comptez-vous améliorer ?

Nous devons secouer les prestataires et les enseignants même, parce qu’il faut  le reconnaitre avec les enseignants la tâche  n’est pas facile non plus quand ils se rendent dans les formations sanitaires, ils ne sont jamais patients et donc nous devons beaucoup travailler pour améliorer cet aspect.  

  • Comment avez-vous accueilli le projet UNFPA à MBANDAKA ?

Nous l’avons très bien accueilli, c’est ainsi que nous avions organisé une campagne de vulgarisation de ce projet dans les écoles et dans les formations sanitaires pour bien expliquer le bien-fondé de la santé de la reproduction. Je vous assure que les avancées sont très significatives ; les enseignantes, les filles et les femmes des enseignants sont satisfaites et veulent  que le partenariat entre la MESP et l’UNFPA puisse connaitre un vrai succès.